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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 11:57

"Être ou ne pas être là est la question".

Shakespeare a marqué tant d'esprits, mais pourquoi cette question s'est-elle imposée comme existentielle?

"Je pense donc je suis" à également su s'imposer comme une citation culte toujours portée sur "l'être".

Je pense que ces mots raisonnent depuis 3 siècles car le développement personnel de chacun passe par la définition et la connaissance de l'être sous divers angles de vision.

Ces préoccupations sont nées avec nos libertés, au 18ème siècle dit siècle des Lumières. Lumières de l'esprit avant tout, donnant de la valeur à nos pensées et légitimant notre liberté de penser et de percevoir. La liberté de développer ses propres idées indépendamment d'un mouvement ou d'un gouvernement.

Siècle de la Déclaration des Droits de L'homme en 1789, un tournant capital dans l'histoire française. Des novateurs audacieux ont su s'imposer et défendre leurs droits.

Le principe étant que l'existence entière d'une personne passe par une pensée propre basée sur ces croyances réelles et non par l'adhésion à des croyances imposées et pour la plus part limitantes.

Pourquoi ont-ils dû se battre pour ce qui nous semble aujourd'hui évident?

Cela va de soi, les citoyens dociles et manipulables étaient bien plus profitables aux monarchies et au pouvoir absolu d'une minorité.

Nous voilà au 21ème siècle, alors que nous devrions profiter de notre liberté d'être, j'ai l'impression que grand nombre préfèrent ne pas être... Autrement dit, préfère se conformer à n'être que ce que nous attendons d'eux. De dociles victimes des clichés et des multiples manipulations médiatiques, commerciales, politiques... Dans le seul but de ne pas être marginalisés.

Marques, groupes d'appartenances, soi-disantes richesses éphémères au détriment de réelles richesses qui ne sauraient légitimer leur valeur dans la société actuelle.

Combien de personnes disent se battre pour leur liberté alors qu'ils courbent l'échine devant le conformisme pour "exister"?

"Illuminée" vous me direz, certainement... Pardonnez-moi de ne pas être obnubilée par le culte de la beauté visible par tous... De ne pas être en admiration devant des femmes qui prétendent jouir de leur liberté en s'exhibant dans les médias.

L'ironie est bien lorsque ces mêmes femmes qui alimentent une image de "femmes objets" nues dans des cages disent vouloir être respectées alors qu'elles sont responsables de leur déshumanisation. Faudrait-il encore qu'elles se respectent elles-mêmes...

Quelles valeurs sont transmises aux prochaines générations? C'est la question que je me suis posée l'autre jour en regardant une publicité pour un appareil de musculation.

Le slogan : "Mesdames, messieurs, aujourd'hui on vous juge pour votre apparence. Eh bien il est temps de sculpter la vôtre!" suivi du témoignage d’un "Mr muscles" : "Grâce à cet appareil j'ai pu sculpter mes abdos et j'ai enfin trouvé ma princesse!"

Mais quelle belle philosophie! Pourvu que nos enfants prennent notes et inscrivent ces profondes paroles dans leurs valeurs primaires. Assurons-nous qu'elles soient ancrées dans leur cadre de référence et qu'ils s'appuient sur ces vérités saines. Ainsi ils deviendront des adultes équilibrés avec un esprit sains dans un corps sain...

Assez!

À quel moment communiquera-t-on des réflexions stimulantes visant à nous accompagner dans notre développement personnel?

« Hein...?"Développement personnel" qu'est-ce? Vous vouliez certainement dire "développement professionnel" c'est bien ça? Ce qui peut développer notre richesse pécuniaire qui fera notre bonheur n'est-ce pas...? Le développement intellectuel nous aurons tout le temps de l'acquérir quand nous serons âgées et sages. Que peut bien nous apporter la sagesse avant? Tous ces blablas c'est ennuyant et puis ça demande trop de réflexions... Sans parler du changement loin de nos croyances collectives. Laissons les autres penser pour nous, c'est tellement plus simple, laissons-nous porter... Que c'est bon de profiter de nos libertés de moutons, dans ce confortable enclos!

Bougres d’ignares… Ou pauvres de vous…

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